Planet Arrakis

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Archive pour Pouvoir Derrière le Trône

Les Slaaneshites du Donjon de Fer

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 Il n’y a pas que la terrible histoire de Jürgen von Kell  comme témoignage de la présence, et de l’emprise, de la Main Pourpre à Nuln. D’autres hommes d’autres femmes emprisonnées témoignent de la folie du Chaos et de la bêtise humaine. Ils croupissent dans le terrible Donjon de Fer sans aucun espoir (la légende est vraie, personne ne sort jamais de la pire prison de l’Empire !) ; c’est peut-être la pire des condamnations, que de ressasser éternellement ses fautes et ses erreurs, alors que les autres, plus chanceux,  ont péri horriblement – mais rapidement – sur le bûcher édifié sur la grève. Quatre trajectoires, un seul destin.

 

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Herbert le trappeur
Encore vêtu de ses vêtements chauds, et rustres comme lui,  Herbert raconte son histoire. Une histoire de créatures à tête de chiens entrevus dans les forêts de l’Averland, des histoires que les bourgeois bien au fond de leurs cités ne veulent pas croire. Une histoire de verres bus pour oublier dans des tavernes populaires de l’Halbinsel, avec des filles et des gens de la haute qui s’encanaillent. Et puis la proposition de rejoindre un endroit « spécial », le Marché de Nuit. Dans les sous-sols de Nuln, on s’amuse encore plus… Jusqu’à ce qu’on ne s’amuse plus…

 

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Linus, le docker fou
« Albatros » « Le nuage »… à l’évidence, Linus a perdu la raison depuis longtemps. Depuis qu’il a vu ce nuage noir devant lui, et qui selon lui, le poursuit. Depuis qu’il a vu des cérémonies impies se dérouler dans les bas-fonds de la Cité du Griffon et auxquelles il a, lui aussi, participé. Le regard perdu de Linus, dans le vide au-delà de l’épaule de Conrad,  dit combien le docker a déjà quitté le monde des vivants…

 

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Andrea Heidmann, le manouvrier qui n’a rien compris
Andréa est un cas. Amuseur, jouisseur comme les autres, mais qui n’a pas compris la tragédie qu’il était en train d’écrire. Et qui ne comprend pas qu’on le retienne encore. Il n’a rien fait, après tout. Juste besogné quelques très jeunes filles, peu farouches pour la plupart.  Y’a pas de quoi fouetter un chat.  Il n’a pas encore compris qu’il va mourir ici.

 

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Frau Zorin, la patronne de La Truie Sauvage
Zorin devait être belle, avant. Malgré ses rondeurs, Zorin était la patronne pulpeuse et appréciée des clients de la Truie Sauvage, une auberge populaire de l’Halbinsel. Qui n’avait pas sa langue dans sa poche non plus. Et la bière y était bonne et peu chère… Pourtant, à la nuit tombée, Frau Zorin se métamorphosait en initiée de la Main Pourpre et tombait dans les bras du Luxurieux. Dans son arrière-cour, un veux puits désaffecté servait d’accès aux souterrains du Marché de Nuit. Depuis dix ans, ce Petit Doigt de la loge de Slaanesh a ainsi croisé Gothard Wittgenstein et Jürgen von Kell. L’un s’en est tiré – provisoirement -, l’autre pas.

De sa prison, Ille ne l’a pas aidé. C’est sûrement sa plus grande déception. Elle l’appelle dans ses prières, mais Ille ne répond plus. Ille n’apparait même plus dans ses rêves comme avant, sous la forme du Grand Serpent de chair. Un serpent qu’elle avait fait tatouer avec une main dans le bas charnu de son dos. Comme si le Luxurieux l’avait abandonné. Comme s’Ille les avait tous abandonnés…

Seule vraie adoratrice du Chaos, il fallait qu’elle parle. Ce qui explique peut-être la gravité des tortures que lui ont infligées les Templiers : mâchoire fracassée, épaule brisée. Elle a parlé. Mais Hadden a eu pitié d’elle et a mis fin à ses souffrances.

 

 

 

Boris Honecker, un nouveau PNJ pour le Pouvoir derrière le Trône

Boris Honecker Chancelier de la Gravin

 

ATTENTION SPOILER

Après la mort, dans les conséquences que l’on sait, du Chancelier Sparsam, le choix de Boris Honecker était une évidence. Sérieux, austère, pour ne pas dire pas drôle du tout (il ne semble pas connaitre d’autre couleur que le noir pour se vêtir), Boris Honecker est l’homme idéal pour la fonction. Maitrisant parfaitement les lois de Middelheim  (il a failli être seigneur des Lois à plusieurs reprises), Boris Honecker sera l’artisan évident que la reconstruction administrative de la Cité Souveraine.

Greta von Tasseninck, un nouveau PNJ pour le Pouvoir derrière le Trône

Greta von Tasseninck
Greta von Tasseninck, est une autre cousine de Katerina Todbringer, plus proche – et beaucoup plus jolie – que Ludmilla von Eckenburg. Liée à la famille Tasseninck,  célèbre et  puissante dans tout l’Empire – elle a même un Electeur Impérial -, c’est un tout autre choix qui se propose à la Gravin. Elle peut se révéler pour Middenheim un relais puissant auprès des Sigmarites.

Ludmilla von Eckenburg, un nouveau PNJ pour le Pouvoir derrière le Trône

Ludmila von Eckenburg

Ludmilla von Eckenburg vient du Hochland. Après les terribles événements de Middenheim, cette jeune femme, charmante et  douce, peut certainement apporter un peu de réconfort à la toute nouvelle Gravin Katerina Todbringer. Ludmilla est une lointaine cousine, et une amie d’enfance de « La Princesse ». Mais surtout, sa famille a vite vu l’intérêt d’approcher la cour des Todbringer. Pour une famille de second rang du Hochland, l’occasion était trop belle.

Devenir Chevalier Panthère

chevalier panthère

Chevalier Panthère.

L’un des ordres les plus prestigieux de l’Empire.

Donner sa vie fanatiquement, au service d’une seule famille, les Todbringer, qui règne sur le Cité Souveraine de Middenheim depuis des siècles.

Comment en faire partie ? Bien sûr, on peut s’engager. Mais ce sont souvent de jeunes nobles qui choisissent cette voie difficile. On peut devenir aussi Honoris Panterae, Chevalier Panthère honoraire, par la grâce du Graf. Cette distinction récompense souvent un fait d’arme, ou une vie entière dévouée à la Cité Blanche.

Les Panthères honoraires arborent à la boutonnière un minuscule bout de peau de panthère, symbolisant cet engagement. C’est le cas de Dieter Schmiedehammer, le Champion du Graf. De Dieter Prunkvoll, le Chevalier Eternel, ou de Kurt Schiller-Kniesse, représentant l’Ordre des Avoués.

Pour le devenir, il faut avoir été adoubé par le Graf, juré fidélité selon le triptyque des Chevaliers Panthères :

« Mon honneur s’appelle fidélité »
« Graf ordonne, nous suivons »
« Mort et châtiment pour quiconque se dérobe à son devoir »

Vient ensuite l’ordination, selon un rituel bien précis. On vient chercher les impétrants au crépuscule. Si d’autres Honoris Panterae sont présents, on peut les voir se frapper le torse en murmurant « Tu meurs au crépuscule » …

Souvent les Chevalier Panthères qui les accompagne à la Cathédrale de Middenheim ont un fagot sous le bras. En un minimum de mots, ils demandent aux impétrants de se déshabiller. Un petit feu est vite organisé au milieu de la cathédrale et leurs vêtements sont brûlés, car les futurs honoris doivent être débarrassés de toute impureté.

choeur cathedrale

Le choeur de la cathédrale d’Ulric, là où sont brûlés les vêtements des « impurs »

Ils sont symboliquement mis à mort : un Chevalier Panthère sort une dague, les pique au cœur en prononçant à chacun la phrase rituelle :

– « Tu meurs au crépuscule ».

Puis, il laisse de maigres consignes : « Vous avez jusqu’à demain pour renaître, enfin purs. La Flamme trie les impurs. Faites-le, ou ne le faites pas… Il n’y a pas d’essai !* La Flamme fait le tri du courage. A l’aube, quand Ulric éclairera la terre, les portes de la Cathédrale s’ouvriront. Fort Artus s’ouvrira. Si vous voulez naître à l’Aube, courez jusqu’à Artus, ne vous arrêtez pas, car personne ne vous épargnera. Non nobis domine, sed nomini tuo da gloriam, ad majorem Ulricii gloriam… »

Les portes de la cathédrale sont fermées, sans laisser ni nourriture, ni eau.

S’ils osent, les impétrants peuvent se confronter à la Flamme d’Ulric, située dans la crypte.

Flamme dUlric cathédrale
La Flamme d’Ulric, selon les rares témoignages de ceux qui ont pu l’approcher…

En se plongeant dans le feu purificateur**, ils peuvent ressortir différents, chargé du prestige de ceux qui ont « passé la Flamme ». ils verront probablement la vie différemment aussi.

***

« Tu nais à l’aube,
tu meurs au crépuscule »

fort artus à l'aube

Fort Artus à l’Aube

Peu avant l’aube, les portes de la cathédrale s’ouvrent : reste à parcourir le dixième de lieue qui mène à Fort Artus, la garnison des Chevaliers Panthères, adossé au Palais du Graf !

Car sur le trajet, comme le veut la tradition, la foule leur jette des pierres, en hurlant « Tu nais à l’aube !! Tu nais à l’aube !! »

A l’arrivée, tous les chevaliers panthères, honoris ou non, les attendent, en uniforme d’apparat. Ils hurlent eux aussi « Geburt im Morgendämmerung, Tod im Abendämmerung ! »

On les conduit jusqu’au précipice, une jetée en pierre qui donne vers le vide du Fauschlag ; on attend que le soleil se lève, puis on les couvre d’une peau de panthère.

En chœur, toute l’assistance prête serment :

« Mon honneur s’appelle fidélité »
« Graf ordonne, nous suivons »
« Mort et châtiment pour quiconque se dérobe à son devoir »

Puis on les congratule, on leur tape dans le dos, on leur donne quelques vêtements, etc.

La garnison retourne vaquer à ses activités, le Hauptman von Jodl, commandant de la garnison, les convoque :

– « Désormais, vous êtes Chevaliers Panthères Honoris. Vous faites partie du Corps le plus prestigieux de l’Empire. Je vous traiterai comme des frères, et j’attends que vous fassiez de même. Bien sûr, vous êtes honoris, c’est à dire délié des obligations du combat, mais aussi interdit de toute progression hiérarchique. Comprenez-vous bien cela ? Bien.

Néanmoins, vous devez désormais fidélité au Graf, et à la famille des Todbringer. Ce qui inclut Heinrich Todbringer. Ce n’est pas une fidélité à Middenheim, c’est une fidélité à la famille des Todbringer, est-ce bien clair ? Vous ne devrez ni les dénigrer, ni médire, ni comploter contre eux, sous peine de mort.

famille Todbringer

La famille Todbringer, en 1512 : le Graf, le Bâtard Heinrich,
Katerina, 
et Steffan la Tremblotte, héritier du Comté)

Voilà ce que j’avais à vous dire. Vos obligations sont minimes. Vous devez vous acheter une armure, une épée, le maître fourrier vous expliquera tout ça. Ensuite, le Capitaine Notaire vous transmettra vos titres de propriété. »

Le Hauptman von Jodl les embrasse ensuite un par un, très cérémonieusement.

Reste quelques formalités à accomplir : chez le Maître Fourrier, von Eck, on leur fournit la tenue, qu’ils devront payer de leurs propres deniers ; des bottes, une cote de maille avec épaulière droite et canon d’avant-bras, des jambières de maille, cuissarde et plastron, une épée ornementée au pommeau et personnalisée à la lame, une dague ornementée au pommeau et personnalisée à la lame, le tout pour une somme qui dépasse souvent les 400 Couronnes.

blason Chevalier panthère

Puis on les mène au Capitaine Notaire, car chaque Chevalier Panthère hérite d’une terre, offerte par le Graf :

« Bonjour messieurs,

Je suis chargé de vous expliquer vos nouveaux biens : voici donc les parcelles qui vous ont été attribuées. Ces droits sont bien sûr en seul usufruit, ils ne vous appartiennent pas, vous ne percevez que les revenus des champs, plus une part de la dîme, 2 ans sur 3 seulement, évidemment ! Bon an mal an, cela représente une centaine de couronnes par an.

Par ailleurs, ce n’est pas cessible, ni transmissible à vos descendants. A votre mort, ce terrain, sera rendu à la famille du Graf. »

Voilà, les impétrants sont désormais liés à vie à la famille Todbringer, et à l’histoire de Middenheim.

Il faut sûrement avoir rempli un grand service, pour que l’on distinguât ainsi une bande de paysans de Middenland, plus connus pour avoir gagné la Coupe du Graf 1512 que pour de hauts faits d’armes…

*Fine allusion !
** Conseil : faites noter à vos joueurs séparément et secrètement sur une feuille à quoi ils pensent au moment d’entrer dans la Flamme. Les récompenses viendront après ! Et s’ils ne font qu’essayer, évidemment, il ne se passe rien.
*** On pratique aussi l’assolement triennal dans l’empire !

Nicollo Machiavelli, vrai-faux PNJ du Pouvoir Derrière Le Trône

Niklaus MachiavelliParlons du vrai, déjà.

Nicolas Machiavel est un homme politique italien, premier secrétaire des Dix de Florence, quand la ville était encore une république. Avec l’arrivée des Médicis au pouvoir en 1500, Nicolas Machiavel est emprisonné et torturé. Finalement libéré, il se réfugie chez lui, à Sant’Andrea in Percussina, et décidé à coucher sur le papier tout ce qu’il appris du pouvoir, et des hommes qui nous gouvernent. Il en tirera un livre qui fera sa renommée, et sa malédiction : Le Prince.

Malédiction, car le livre est aussitôt mis à l’index par l’Eglise, ; Machiavel y a le mauvais goût d’expliquer que la religion et les valeurs morales n’ont rien à faire dans l’action de gouverner ; qu’il importe de se préoccuper d’abord du peuple, et de ses alliés, pour assurer et conserver le pouvoir. Pire, il démontre cette théorie avec… le Pape ! Ces valeurs morales, Jules II prétend les avoir, mais n’en respecte aucune (ce qui convient parfaitement à Machiavel, car ainsi, le pape  exerce parfaitement son pouvoir).

©FSN/LeemageLongtemps interdit, le livre de Machiavel a gardé cette réputation sulfureuse jusqu’à nos jours, où l’on affuble du qualificatif « machiavélique » des conseils qui s’avèrent plutôt démocratiques…

Une relecture plus intelligente de l’œuvre de Machiavel (qui a écrit aussi un Art de la Guerre, façon Sun Tzu chez les Romains, une monumentale Histoire de Florence, des pièces de théâtre) a commencé au Siècle des Lumières, et se poursuit aujourd’hui…

***

Mais en parlant de Pouvoir, passons Derrière le Trône, le fabuleux opus 3 de la fameuse Campagne Impériale de Warhammer. Passons au PNJ Machiavel. J’ai fait de Nicollo Machiavelli le conseiller d’Heinrich Todbringer, remplaçant par là-même l’espionne Nastassia Heiss dans le scénario original.

Niccollo, ambassadeur des Provinces Unies de Tilée, s’est incrusté à Middenheim où il a décidé de parier sur le Bâtard, seul candidat sérieux à ses yeux à la succession du Graf. Il fait son éducation, l’aide à nouer des alliances avec la Tilée, avec les nains et avec Nuln (où il fait acheter des pièces d’artillerie), bref, c’est le consigliere parfait.

Quand les personnages le rencontrent, Nicollo est en mauvaise posture dans une auberge-relais sur la route de Middenheim. Il refuse de céder sa place à quatre ruffians, car « il est en train de travailler à quelque chose de très important » (il s’agit évidemment d’Il Principe, dont le manuscrit sera difficilement déchiffré pour quelqu’un ne parlant pas tiléen). Il se promène avec de mystérieux objets : un gros cylindre d’un mètre de diamètre sur vingt cinq centimètres de haut. Et d’un coffre de plomb, très lourd, d’où suinte une étrange poussière bleue. Vos joueurs, comme les miens, peuvent passer un certain temps sur le sujet, avant de découvrir qu’il s’agit d’un fromage tiléen (parmigiano) et d’un pigment « Bleu de Tilée », qui sert aux frères Lippi, qui repeignent le retable de la cathédrale d’Ulric en vue du Carnaval.

Nicollo Machiavelli est aussi un expert en poisons, comme tout tiléen qui se respecte.

Voici sa fiche (à venir), et aussi ce qu’il pense des PNJs du Pouvoir Derrière le Trône et ce que ceux-ci pensent de lui (à venir).

Le Prince

« Ils ont coutume, le plus souvent, ceux qui désirent acquérir la grâce d’un prince, de se présenter à lui avec les choses qui leur sont le plus chères, ou dont ils voient qu’elles lui plaisent davantage ; d’où vient que bien souvent on les voit faire cadeau de chevaux, de draps d’or, de pierres précieuses et d’ornements semblables, dignes de sa grandeur.

Désirant donc m’offrir à Votre Magnificence avec quelque témoignage de ma soumission à son égard, je n’ai trouvé, dans tout mon équipage, rien que j’aime et je prise autant que la connaissance des actions des grands hommes… »

C’est ainsi que débute Le Prince, de Nicolas Machiavel, homme d’état, penseur, ambassadeur, mais aussi PNJ de myLCI, ma version de la fameuse Campagne Impériale de Warhammer. Pour les connaisseurs, il remplace Nastassia Hess, « homme de confiance » d’Heinrich Todbringer dans Le Pouvoir Derrière le Trône.


Niklaus (ou Nicollo) Machiavelli, Ambassadeur des Provinces Unies de Tilée, auprès du Graf de Middenheim,
peint par Filippo Lippi, 1511

Que promène donc le mystérieux conseiller tiléen, dans sa sacoche de cuir ? Un manuscrit, qui semble tant l’absorber qu’il néglige le boire et le manger… Si on croise l’ambassadeur sur la route d’Altdorf, dans une simple auberge relais, on le trouvera sûrement, plume d’oie et encrier pas loin, à coucher quelques nouvelles idées sur le vélin :

« Les hommes changent volontiers de maître, pensant améliorer leur sort. »

« Celui qui occupe un pays doit examiner toutes les violences qu’il lui faudra faire, et les faire toutes d’un coup… »

« Le désir du peuple est plus honnête que celui des grands ; ces derniers voulant opprimer, celui-là ne voulant pas être opprimé. »

« Il ne peut y avoir de bonnes lois là où il n’y a pas de bonnes armes, et là où il y a de bonnes armes, il faut qu’il y ait de bonnes lois. »

« Des hommes on peut dire ceci, […] qu’ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, fuyards devant les périls et avides de gains.
Tant que tu fais leur bien, ils sont tout à toi, ils t’offrent leur sang, leur vie, leurs enfants […,] mais dès que le besoin s’approche, ils se détournent… »

« Il n’est pas nécessaire d’avoir les qualités susdites (pitié, fidélité, intégrité, humanité, religion), mais il est bien nécessaire de sembler les avoir. »

En tout cas, si on fouille sa besace, on trouvera quelques pages, noircies en tiléen d’une écriture de mouche, avec cette dédicace : Ad Magnificum Heinrich Todbringer…

Le Graf est mort, vive la Gravin !

Le Graf Boris, peint quelque mois avant sa mort par Holbein le jeune (Palais du Graf)

Que se passe-t-il quand le Graf de Middenheim disparaît ? Qui peut lui succéder ? Comment se déroule la cérémonie ? C’est arrivé dans ma version de LCI, et vous trouverez donc plein d’idées à piocher ici.

Tout d’abord sachez que le Graf ne meurt pas, il passe simplement d’un homme à l’autre. Il n’y a pas de vacances du pouvoir à Middenheim. Et si le successeur n’est pas là ?

Pas grave, le Graf « dort ».

Succession

A Middenheim, on se succède de père en fils. Steffan, dit « La Tremblotte » doit donc succéder au Graf Boris, malgré la grave maladie qui l’handicape. Son médecin tiléen, Luigi Pavarotti, parle d’epilepsia, mais peu de Middenheimois maîtrisent suffisamment la Langue Antique pour voir de quoi il retourne.

Ensuite, il y a Katerina, « la Princesse », très appréciée du peuple, pour sa beauté et sa gentillesse.

Katerina et Steffan Todbringer, quelques mois avant les événements de Middenheim (gravure populaire et portrait de Giovanni della Francesca)

Katerina Todbringer Middenheim

Et Katerina Todbringer, seule, plus belle sur ce tableau réalisé par Montagne Bartolomeo pour ses dix huit ans

Il y a aussi Heinrich, le Bâtard, qui, comme son nom l’indique, n’a aucune chance dans le processus de succession. Malgré les intrigues de Nicollo Machiavelli, son conseiller tiléen, qui prêche dans toutes les auberges les qualités « princières » de son poulain, le Graf Boris n’a pas voulu changer la Liste de Succession.

Heinrich Todbringer, peint par le grand maître tiléen Filippo Lippi, auteur également des fresques de la Cathédrale

Et maintenant, c’est trop tard. Le Graf est mort.

La cérémonie

Les funérailles d’un Graf sont un moment important dans l’histoire de Middenheim. Politiquement, mais aussi symboliquement. Ce n’est pas pour rien que les Grafs se font enterrer dans la Cathédrale, tout en haut du Fauschlag, pour devenir la pierre même de Middenheim, une brique supplémentaire dans la longue histoire de la Cité Blanche.

Anton Burckhardt, Cérémoniaire du Graf 

La cérémonie est avant tout l’affaire du Cérémoniaire du Graf. Anton  Burckhardt ne prend pas cette affaire à la légère. Suivi de son secrétaire, il s’occupe des moindres détails :

• Quatre personnes porteront la dépouille mortelle de Boris (un cercueil en verre, pour que tous les Middenheim puissent voir le corps du Graf) ; la Chance du Graf a été choisi pour cet insigne honneur. Devant le cortège, Heinrich ouvrira la marche et Katerina, future Gravin depuis la mort de Steffan, le clôturera. Derrière, à titre honorifique, les membres du Consistoire Nain, le Recteur de l’Université, et le Lector de Sigmar, symboles de la paix retrouvée à Middenheim.

• Dans la cour du Palais, après les douze coups de tocsin, la Musique des Chevaliers Panthères entonnera, à l’aide des traditionnelles conques et bombardes, le fameux Blumen von Nordland, hymne des Grafs de Middenheim depuis la Grande Peste de 1111.

• Le cortège s’emballera alors, sortira du Palais en contournant la Kriegplatz, et descend la Hochgartenstrasse pour obliquer vers la cathédrale en empruntant Ulricstrasse. Sur le trajet, le bon peuple de Middenheim pleurera son Graf, fleurs blanches à la main. Les récents événements tragiques de Middenheim n’y sont pas pour rien.

La Cathédrale de Middenheim

• Arrivée à la Cathédrale, le cercueil de verre sera déposé. Sur l’autel, et chacun pourra enfin s’asseoir et écouter la chanson préférée du Graf, « Ich will zu land ausreiten », interprété par le Maître de Musique de l’Opéra, Dieter Disher-Dieskau.

Extrait

« Ich will zu Land ausreiten,
Sprach Meister Hildebrandt,
Wer wird die Weg mir weisen
Gen Bern wohl in das Land?
Unkund sind sie geworden
Mir manchen lieben Tag,
In zwey und dreyßig Jahren
Frau Utten ich nicht sah. »

• La cérémonie pourra alors commencer, « dirigée » par le très jeune Sonn-Ulric, mais en fait dictée, mot à mot, par un Fils d’Ulric :

– « Entre dans ta dernière demeure, fils d’Ulric, et devient blanc, blanc comme la neige, blanc comme le loup de la Drakwald, blanc comme la pierre du Fauschlag »

– « Comme la pierre », reprendra la foule en chœur, en se martelant la poitrine. Une larme glissera peut-être sur le visage de quelques nains, et pas les moindres membres de cette communauté.

Fils d’Ulric, peint en 1501



• Sonn-Ulric enlèvera alors la couronne de Boris, et la posera sur la tête de Katerina : « Comme la pierre !!! » ;  car Katerina sera alors Gravin, la pierre même de Middenheim. Ses dames de compagnie pourront l’aider à revêtir la longue robe blanche par dessus sa robe violette, unissant ainsi les deux couleurs des Todbringer.

• Les Chevaliers Panthères, massés au pied de l’autel, entonneront alors l’usuel diptyque : « Le Graf est mort, vive la Gravin !! » ; puis ils quitteront la Cathédrale en jetant, l’un après l’autre, leur suroît – une véritable peau de panthère – sur le sol.

• Katerina peut désormais sortir pieds nus, ne foulant que des poils de panthère jusqu’au Palais. Un des joueurs de la Chance du Graf, Hadden le bûcheron, tiendra sa traîne jusqu’à l’arrivée de la Gravin Katerina au Palais; sur le chemin, le peuple de Middenheim, son deuil achevé jettera des fleurs blanches sur le cortège : « Vive la Gravin ! Todbringer ! Todbringer !! Todbringer !!! »

La longue histoire de Middenheim aura alors tourné une de ses plus douloureuses pages…

La dernière demeure des Todbringer : l’autel de la cathédrale. On remarquera les fresques repeintes pour le Carnaval 1512, par les grands maîtres tiléens Filippo et Filippino Lippi

Sonn Ulric, Un PNJ du Pouvoir Derrière le Trône

ATTENTION SPOILERS


La démission d’Ar-Ulric causa un terrible traumatisme à Middenheim, et dans tout l’Empire. Jamais, au grand jamais, le chef des ulricains n’avait quitté son magistère de son vivant.

La faute à un vœu non exaucé, et à un complot dont les ramifications sont si profondes qu’elles ne peuvent être détaillées ici (il faudra bien qu’un jour quelqu’un s’attelle à cette histoire !).

Mais il fallut surtout pourvoir un successeur. Comme chacun sait, Sonn-Ulric est choisi à l’âge de 7 ans, puis éduqué par l’Ar-Ulric. Grand malheur, ceci n’avait pu être fait avant les événements de Middenheim. Il fallut donc réunir en urgence un Concile, convoquer les Lectors de l’Empire, qui accoururent à Middenheim. Un jeune garçon fut choisi ; il perdit son nom et dut trouver son loup.

Comme le veut la coutume, Sonn-Ulric partit seul, dans les terribles forêts qui cernent Middenheim comme un écrin – mais aussi un linceul –, pour chasser à mains nues le Loup qui était en lui :

– « Quand tu quittes le Loup, tu deviens Homme », dit Ulric.

Avec succès, le jeune homme revint couvert d’une simple peau de loup dans les derniers jours de juillet 1512, au grand soulagement de la Cité Blanche. Sonn-Ulric pouvait désormais, dans les jours qui suivirent, enterrer le Graf et couronner une nouvelle Gravin.

Lotte Lorrensteiner, un PNJ pour le Pouvoir Derrière le Trône

Lotte est une jolie jeune femme un peu délaissée. Elle accompagne son mari, Klaus Lorrensteiner, gros négociant drapier venu d’Altdorf chercher à Middenheim de nouveaux colorants pour ses étoffes.

Meister Lorrensteiner passe sa journée en rendez-vous, et le soir, il tombe de sommeil dès les vêpres.

Lotte s’ennuie donc. Il suffit donc qu’un rude gaillard – qui lui aussi dormait il n’y a pas si longtemps aux Armes du Graf – lui propose de découvrir la cité, pour qu’elle accepte sur le champ.

Il faut dire que le gaillard en question a des relations en ville. Capitaine de l’équipe de Rotzball qui a gagné la Coupe du Graf 1512, il serait également mêlé aux récents événements qui ont agité la cité. Voilà qui lui ouvre bien des portes : table ouverte à La Lune Rouge, promenade romantique sur le lac en bateau-cygne, et clins d’œil complices avec les inséparables Rallane et Allavandrel.

Pour sa part, la jeune femme n’a pas grand’chose à raconter : les nouvelles d’Altdorf sont déprimantes, l’Empereur ne va pas bien, à nouveau, et le commerce s’en ressent. Les commandes n’affluent plus chez Herr Lorrensteiner comme auparavant.

Mais bon, la jeune fille n’est pas désagréable, gracieuse, souriante, et elle joue fort bien du luth  : c’est peut être une nouvelle aventure qui commence ?