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Archive pour Sigmar

La Passe du Feu Noir

 

Arriver à la Passe du Feu Noir, c’est entrer dans le territoire de la légende. C’est en effet là que Sigmar, quinze siècles auparavant, arrêta l’invasion gobeline. Dans ces très hautes Montagnes Noires où l’on peine à respirer, où la neige semble être installée de toute l’éternité, si l’on tend bien le bras, on peut toucher les étoiles.

On y accède par un immense et impressionnant tunnel creusé en ligne droite dans la roche, qui compte pas moins de sept mille marches à partir de l’Arc du Triomphe, qui sert de porte d’entrée.

L’Arc du Triomphe,
un monument de près de 60 pieds de haut,
signale l’entrée du Tunnel de Thorim.
7000 marches vous mèneront,
à travers la montagne,
de l’autre côté de la Passe du Feu Noir

Après l’interminable ascension – le pèlerin, comme le marchand nain, campe souvent à mi-parcours dans le tunnel – on arrive en haut de la Passe. La vue est tellement spectaculaire que les nains l’appellent Strek’tûr, la Porte des Etoiles. Sous les pieds s’étendent la Passe du Feu Noir, et sur la gauche, un chemin escarpé mène à l’Oratoire de Sigmar. Il s’agit d’une immense construction, de style très particulier, car composé par les nains et les humains, en hommage au fondateur de l’empire. Immense comme l’architecture naine, raffiné comme celle des hommes. L’immense rosace – aujourd’hui détruite par quinze cent gels – illustre en quinze vitraux la vie de l’empereur-dieu. Mais aujourd’hui, l’oratoire n’est plus qu’un temple de glace, perdu au fin fond de la montagne.

L’oratoire, vu de la vallée

Certaines nuits, on dit que les milliers de fantômes gobelin, l’âme en peine, continuent de se mouvoir de l’obscurité. Cela supposerait que les Gobelins aient une âme. Mais on dit aussi apercevoir un guerrier farouche, aux longs cheveux noirs, et au regard de feu, fondre sur les peaux-vertes en contrebas, à la tête de ses deux cents valeureux guerriers. D’autre disent (souvent des ulricains) que le manque d’air fait perdre les sens aux fidèles. Et que même pris dans une tempête de neige, personne n’a jamais vu Ulric réapparaitre sur le Fauschlag.

L’Oratoire, tel qu’on le voit de Strek’tûr,
la Porte des Etoiles

Peu importe. La légende veut en tout cas que quand Sigmar réclama l’hoya (le rassemblement des chefs de tribus), les huit tribus défirent les hordes de Gobelins dans les plaines du Stirland. Dispersées, paniquées, elles se réfugièrent en Orient, sur les flancs escarpés des Montagnes du Bout du Monde. « Mais la guerre n’était pas terminée », dit la légende : « Les tribus avaient simplement chassé le Chaos du Vieux Monde, ils ne l’avaient en aucun cas vaincu. Au contraire, ces créatures purent concentrer leurs forces contre un seul ennemi : les Nains. En quelque mois, leurs forteresses des Montagnes Noires tombèrent l’une après l’autre, dans le silence le plus absolu. Mais un Nain, gravement blessé, mort de faim, put passer les lignes ennemies et se traîner jusqu’au camp de Sigmar, au confluent de la Soll et du Reik Supérieur. Il dit alors la tragédie en train de s’accomplir : la vallée qui menait aux principales cités naines était tombée, et les rescapés se regroupaient à Khadar-Khalizad, ne laissant dans la Passe du Feu Noir qu’une centaine de vaillants défenseurs chargés de tenir la Passe le plus longtemps possible. 

Sans perdre de temps, Sigmar déroula son étendard et regroupa autour de lui deux cents de ses guerriers les plus farouches. Cette armée remonta la Soll et franchit à marche forcée les deux cents lieues qui les séparaient de la Passe du Feu Noir. Surgissant dans la vallée au coucher du soleil, Ghal-Maraz brandie à deux mains, Sigmar tailla dans les rangs des Gobelins comme s’il frappait avec la Grande Faux de la Mort elle-même ! Alors que les Peaux-Vertes commençaient à lâcher prise, les Nains survivants, hommes, femmes, et enfants surgirent de Khadar -Khalizad et chargèrent. Au matin, il ne restait aucun Gobelin pour raconter de la Bataille de la Passe du Feu Noir. »

La grande rosace, aujourd’hui en ruines 

Cette victoire mit fin aux Guerres Gobelines qui duraient depuis des siècles… Aujourd’hui, plus de camp gobelin dans la Passe, juste de paisibles rivières formées par les glaciers environnants. Il reste néanmoins des traces de la Vieille Route de l’Ouest. La route de l’argent permettait aux nains d’acheminer sur des centaines de lieues (sans chevaux ni mules) leur argent et leur bijoux d’une incomparable qualité. La silberwek est désormais sous la neige, et rien n’en subsiste, si ce n’est les reliefs involontaires laissés par les chaussées et les ponts de pierre.

Au pire, on y croisera un garenne parti chercher pitance, ou un ours, réveillé dans son hivernage par d’étranges aventuriers…

 

 

Vers la Passe du Feu Noir…

Le Voile de la Mariée, la grande cascade des premiers contreforts des Montagnes Noires

L’aventure… quand son vent souffle, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Après Grenzstadt, il n’y a plus rien. Bien sûr il reste encore une ou deux fermes, où les bergers se relaient chaque quinzaine à la bergerie pour  surveiller les moutons qui abrités des rigueurs hivernales … Mais après ? plus rien. Les Montagnes Noires se dressent comme un mur immense, et plus on s’approche, plus le mur semble haut et inaccessible.

Les cabanes de bergers sont nombreuses. Ici, au bord du Lac Bleu.

La Vieille Route de l’Ouest, la Silberwek naine ne se décourage pas pour autant… Dans ses pavés, il y en a toujours un, triangulaire, qui indique l’Ouest au voyageur perdu.  La route de l’argent serpente dans la montagne, toujours plus pentue, toujours plus dure, mais reste régulière : signe de l’incroyable travail de maçonnerie naine, quinze siècles après qu’un dernier nain l’eut foulée…

Dalle naine typique en granit blanc, 200 A.S., musée d’Altdorf 

Le chemin est bientôt encadré de hautes falaises, qui fournissent un abri avantageux la nuit : moins de vent, moins de froid, même si l’ambiance reste glaciale.

C’est pourquoi on accueille avec joie la lumière d’une torche qui scintille dans la nuit, même si des chants féminins, parfaitement incongrus dans cette désolation, en parviennent.

On est arrivés au dernier vestige humain, le monastère des Sœurs de Sigmar, qui fournit gite et couvert, pourvu qu’on se déleste de ses armes dans ce havre de paix…

Hildegarde de Bingen, Noviale des Sœurs de Sigmar au cœur des Montagnes Noires

Mais il faut bientôt repartir. Gorim Grandmarteau, l’œil amusé, garde le mystère : on arrive au Cercle de Pierre.

Un cercle ? Mais quel cercle ?

 

 

 

 

Grenzstadt, la dernière auberge avant la fin du monde

Grenzstadt, sous le Croc (vue d’artiste)

 

Peu de citoyens de l’empire s’aventurent jusqu’à Grenzstadt, la dernière cité humaine avant le « Bout du Monde », cette gigantesque chaîne de montagne qui barre les limites orientales de l’Empire. Au cœur des montagnes, les antiques cités naines, abandonnées depuis des éons, et au-delà, quoi ? Le chaos ?

Mais Grenzstadt est loin de tout ça, à au moins quatre jours de marche jusqu’à la Passe du Feu Noir, célèbre bataille où le jeune Sigmar se couvrit de gloire contre les Peaux-Vertes. Grenzstadt est certes au bout de la route, mais c’est une petite cité minière, prospère pendant l’été, et au ralenti pendant l’hiver. Collé au Croc, le premier pic des Montagnes Grises, elle aligne ses cabanes de bois modestes mais confortables, le long de rues qui n’ont pas de nom, mais juste des numéros ; première rue, seconde rue, tierce rue…

Et puis domine, creusé dans le granit, le Temple Noir de Grugni, seul rappel de l’héritage nain. Le temple n’a rien de spécial, il ne subsiste aucun ornement, mais seul sa taille impressionne le voyageur : sa nef monte jusqu’à vingt-quatre coudées…

 

Sur la route de Hochsleben, la Cité des Adieux (5/5)…

Hochsleben, c’est deux villes en une : la ville minière, la fin de la silberwek, le chemin de l’argent, de l’étain et de l’or qui irrigue l’empire et la Cité des Adieux, là où Sigmar fit ses derniers pas en terre humaine.

C’est, en effet ici, le dernier endroit navigable du Reik Supérieur. Après, le fleuve se jettent dans de terrifiantes chutes et devient le Reik bleu, un vaste torrent qui remonte dans la montagne elle-même. Ces chutes sont séparées par un minuscule promontoire, qui tient vaillamment tête aux tonnes d’eau qui dévalent. Au sommet de ce promontoire, un minuscule oratoire : l’Oratoire de Sigmar ! Le dernier endroit du monde des hommes où Sigmar a posé le pied. Lieu incontournable et vénéré.

A tel point que des hobbits, dont la famille Brandebouque, proposent des barques pour emmener les fidèles jusque là, dans les grondements du Reik.

Le promontoire de Sigmar vu du Reik bleu

En haut du rocher on trouve, ça et là, des marques gravées, plus ou moins effacées selon leur ancienneté, signes du passage de nombreux pèlerins. L’émotion est palpable, on voit des hommes toucher la pierre, et des femmes pleurer…

Mais le vent du Nord tombe de la montagne, et amène sur les chutes un crépuscule de plomb.

Il est temps de rentrer.

Heinkel Schlossmeier, un PNJ pour l’Empire en Flammes

Heinkel Schlossmeier n’est pas content. Depuis l’élection du Consul, et l’étonnant vote pro-ulricain de la Gravin pour l’autre Gravin, ses Schwarz und Weiss se font insulter dans tous les villages du Wissenland. Lui n’y comprend rien à toute cette politique… et ces bâtards de paysans sont bien contents d’habitude, quand ses vougiers pendent un voleur de chevaux…

Les Schwarz und Weiss sont une Patrouille d’élite composée de soldats nulnois de la 11ème Compagnie. Ils assurent le bon commerce sur la Soll ou le Reik inférieur. Habituellement craints, on les accuse d’être des traîtres à la solde d’Ulric, et des bâtards du Nord. Mais à part quelques boules de neige, personne ne s’est risqué à les affronter.

La Grande Bibliothèque de Nuln

La Palais, vu du quartier de Neuestadt.

Quand le voyageur arrive dans la Perle du Reik, la Cité des Griffons, c’est tout d’abord l’incroyable architecture qui le stupéfie. Les immenses portes d’entrée – Baelor et Graefnor – à la statuaire gigantesque ; le quartier du Palais Comtal,  incroyable empilement d’architectures au long des éons ; ou le terrifiant Donjon de Fer, épingle d’acier plantée au confluent de l’Aver et du Reik. Mais les moindres immeubles d’habitation semblent eux aussi toucher le ciel avec leurs six ou sept étages. On se demande comment un tel prodige est possible, à moins que les nains des Monts Gris, les redoutables ziflinides, non content d’avoir donné le secret de la poudre aux jeunes nains, n’aient aussi donné celui des poutrelles en acier.

L’imposante cathédrale de Sigmar, dont la nef est la plus haute et la plus longue de l’Empire. 

Nuln regorge de bâtiments tous plus formidables les uns que les autres : les titanesques silos à blé, l’école Impériale  d’Artillerie, la Cathédrale de Sigmar en sont quelques vibrants exemples, mais l’un des plus imposants est probablement la Grande Bibliothèque.

L’entrée de la Grande Bibliothèque est encore plus impressionnante la nuit, quand ses grand vitraux rayonnent vers l’extérieur. 

Si nos amis sont là, c’est d’abord pour chercher les traces de l’homme qu’ils poursuivent, l’homme qui dirige la Main Pourpre ; il est allé y chercher des cartes avec la complicité de Randolf Vogt, le Maître des Fonderies. Quelle carte ? Pour aller où ?

Le Hall aux huit bras, avec la statue de Sylia, femme de l’empereur Hermanus, protectrice des arts.

En tout cas la Bibliothèque est imposante ; elle s’étend à partir de son centre, sur huit bras gigantesques, comme les huit tribus originelles de l’empire. Chacun de ces bras contient la richesse inestimable de milliers de livres.

Le « bras » des cartes. 

À l’intérieur, une armée d’archivistes travaille. Comme le Vieux Wilfried, qui réalise soudain qu’un petit geste, moyennant rétribution, vient de le faire basculer dans la grande Histoire.

Le repaire du Grand Théogone

ATTENTION SPOILERS 

 

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Le Palais Théogonal, Altdorf

La révélation de l’organisation de la Main Pourpre, dont le siège semble être à Altdorf, ne serait rien sans preuve. Le Journal du Grand Théogone, entamé en 1476, fait partie de ces preuves irréfutables. Découvert grâce à un raid audacieux de quelques templiers et d’aventuriers au sein du Palais Théogonal, il a fallu l’alliance de la force et de la ruse pour découvrir ce fameux journal.

Car une fois la garde du palais enfumée par une alerte à la bombe, il reste de nombreuses pièces à franchir avant l’antichambre du Grand Théogone. Et des hallebardiers lourdement armés qui bloquent le passage :

– « Personne ne rentre dans la chambre du Grand Théogone ! Sauf l’Intendant Bohner !! »

Ce qui au passage, ne fait que renforcer la présomption de culpabilité de l’intendant dans le complot qui vise l’empire.

Une fois dans la chambre, celle-ci laisse une étrange impression, celle d’une pièce jamais utilisée, sauf la salle de bains : on y trouve de nombreux ciseaux, multiples onguents et parfums, et un gros peigne d’acier qui sert à enlever la crasse et les purulences. Dans la baignoire, des coupures d’ongles, car Yori XV doit endiguer quotidiennement les marques du Chaos.

On trouve également, sous le lit (il faut tourner les 4 piliers du baldaquin pour composer 1465 ; le seul indice étant dans un tiroir une petite boîte avec une mèche de cheveux blonds et une gourmette de bébé gravée « Etaneus 13-11-1465 ». C’est tout ce qui reste d’humain chez le Yori, le souvenir d’une mère aimante qui conservait les cheveux de son nouveau-né). Ainsi manipulé, le lit pivote, on peut le voir si l’on soulève les tapis.

Cela donne sur une trappe et une volée de marches et puis le souterrain, inconnu de tous, gigantesque, sur lequel est bâtie le Palais Théogonal.

On comprend qu’il s’agit d’une très ancienne construction, pas humaine (on y trouve de grands blocs noirs ressemblant à ceux de l’observatoire de Dangmar) dans laquelle les hommes, de manière maladroite, ont installé des escaliers, des couloirs, etc.

On trouve au final trois immenses pièces dans ce sous-sol. La première avec une immense arche ; d’anciens rois elfes, réduits au statut de mort vivant gardent les lieux. Dans la deuxieme, une construction pyramidale semble servir d’autel lugubre à une immense malepierre. Quant à la dernière, à moitié envahie par les eaux du Reik qui suintent au-dessus (on est près de soixante coudées sous terre), elle est gardée par d’antiques statues et un redoutable bas-relief représentant une tête de dragon.

Le bureau du Grand Théogone  est situé là, près de la tête de Tzeentch ; des étagères ont été installées à la hâte sur lesquelles on trouve un bazar immonde composé de nourriture pourrie, de coquillages, de livres, de poudres diverses, de serpents et reptiles divers, petits crocodiles baignant dans de l’alcool, et de vieux linges solidifiés de crasse.

On y trouve aussi un ensemble de papiers, de la taille d’une main, réuni ensemble comme un rouleau, et qui se révèle être une sorte de journal, celui du maître des lieux.

Vous le trouverez là, on y trouve toute sorte d’informations :

Journal GT en vrac pour vos joueurs
et pour vous Journal du GT

On trouve également des lettres, signé Warsmeier, Pouce de Middenheim, qui corroborent les informations glanées dans le nord :

lettres Wa à MP3
lettres Wa à MP1
lettres Wa à MP2

Mais il ne fait pas bon rester là, car une partie des plafonds est effondrée. On n’est pas loin du fleuve, les murs ruissellent et menacent de s’écrouler.

Comme l’Empire.

Dans le ciel d’hiver…

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Adolphus Kuftsos

Je n’aime pas trop le concept des Répurgateurs de Warhammer, mais j’adore l’histoire – la vraie – des Templiers. Adolphus Kuftsos, personnage-clef d’Ombres sur Bögenhafen, est donc passé de  Répurgateur à Templier de Sigmar, chargé de chasser toutes les aberrations du Chaos.

Adolphus_Kuftsos

Un des rares portraits d’Adolphus Kuftsos, circa 1511

On trouve sur lui armure, tunique blanche et rouge aux couleurs du Temple, mais aussi un mystérieux carnet de notes. En fait un hameçon à joueurs, avec des indices cachés de façon (pas trop) mystérieuse. Car Adolphus finit mal, et sans avoir le temps d’élucider cette incroyable ressemblance avec un membre éminent de la Main Pourpre. Il porte sur lui une lettre, en provenance du Chapitre templier, qui autorise sa mission. (Lettre sur AK)

frontispice TdSLe linteau de chaque commanderie templière est ornée de la croix templière et des huit tribus originelles. Et dans la lingua antica : « Sombre est l’Aile de la Mort – Fidèle pour Toujours »  

 

Templier de Sigmar, Adolphus est marqué par la mort de sa sœur, prisonnier des griffes du Chaos. Il en fait une quête, une rédemption, une vengeance personnelle. L’Ordre du Temple l’encourage, tant qu’il procède à couvert. Car les Templiers ne sont plus en odeur de sainteté auprès de l’Empereur. On leur reproche de pratiquer l’usure, et d’avoir, en clair, trop de pouvoir… Ce qui est totalement injustifié d’ailleurs puisque le Chaos a disparu. Mais les Templiers savent que les créatures du Chaos rampent à nouveau au creux des bois, et dans les tréfonds dans grandes villes…

logo bogenhafen

L’écusson de Bögenhafen, où est censé se rendre Kastor Lieberung, à la recherche d’un fort héritage

Ayant identifié un de ses plus fidèles serviteurs (Kastor Lieberung, le Magister Impedimentae de la Main Pourpre de Middenheim), il lui tend un piège : un faux héritage à Bögenhafen (ci-joint la lettre des notaires fictifs : lettre loch and barl.)

portrait KL

Le portrait griffonné de Kastor Lieberung. Il me rappelle quelqu’un…

Il tombe dans le piège, obtient l’accord de la Main de Middenheim, mais tombe sous les coups d’une attaque de Marqués d’une forêt du Middenland. C’est ainsi, raide mort, que les PJs le découvrent, et c’est ainsi que commence la Campagne Impériale…

knighttemplar

La Nuit des Feuilles d’Or

ATTENTION SPOILER LA CAMPAGNE IMPERIALE

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La Nuit des Feuilles d’Or, c’est probablement ainsi que l’on nommera la nuit du 23 septembre 1512. La nuit où la violence s’est déchaînée entre Ulricains et Sigmarites.

Au départ, il y a le Conseil Impérial convoqué par Karl-Franz 1er. Le deuxième Conseil Impérial, devrait-on dire. Car au premier, l’Empereur est assassiné à l’extérieur de la Volkshalle, au moment où il découvre – comme la populace ébahie – la tête d’un dragon présentée par les Templiers de Sigmar ! Rentrant à l’intérieur de la Tente de Pierre avec les Princes Electeurs pour décider des mesures à prendre , il est sauvagement frappé d’une dague par un  Garde Impérial. Et ce n’est pas tout ; dans le même temps, de courageux templiers (Konrad et Jochen) dévoilent dans les sous-sols du Palais Théogonal un incroyable secret. Celui de la Main Pourpre, qui, depuis quinze ans, tisse sa toile dans le Vieux Monde, et qui cache son identité derrière rien de moins que le Grand Théogone de Sigmar lui-même !

Günther Thitmarus

Günther Thitmarus, l’assassin de l’empereur

Un deuxième Conseil Impérial doit se tenir d’urgence, sous la supervision du Chancelier Kageneck, Kanzler Imperator en lieu du Sigmaris Recipiente Imperator*, afin d’élire immédiatement un nouvel Empereur. Karl Franz a fait part de ses volontés en proposant au libre vote des Huit Tribus son neveu Wolfgang que tout le monde prend, au mieux pour un fou, au pire pour un marqué. Si cela se confirmait – celui-ci faisant l’unanimité des Princes Electeurs contre lui – l’Empire, pour la première fois, voterait contre la volonté de l’Empereur.

Et c’est justement ce qu’il fit.

Un par un, tandis que ses alliés traditionalistes suivaient la volonté de l’Empereur défunt (le Stirland, le Wissenland, le clergé sigmarite…), des Electeurs qui n’avaient jamais voté contre l’Empire le firent pour la première fois. Le Grand Prince Tasseninck d’Ostland, malgré la mort de la prunelle de ses yeux, le Jeune Prince tué six mois plus tôt lors d’un tournoi à Bögenhafen, vota avec les Ulricains qui avaient tué son unique héritier. Plus étonnant encore, la Comtesse Emmanuelle de Nuln fit de même.  Des rumeurs avaient filtré d’une alliance avec Middenheim menée par le Bâtard autour d’achat de canons ziflinides. Mais qui aurait pu croire que Nuln, la Perle du Reik, voterait un jour avec les Ulricains ?

Wolfgang de Holswig-Schliestein

Wolfgang de Holswig-Schliestein,
le neveu fou
par Alberto Flipi, Musée de Maragliano

Wolfgang, dans sa démence, dût se rendre à l’évidence : il n’obtiendrait pas les voix nécessaires pour succéder à son oncle. Pire, la trahison venait de son propre camp. Les petits hommes du Moot s’abstenant via la voix de l’Ancien Hisme Cœurvaillant, le sort en était jeté.

Ivre de rage, au bord des larmes, Wolfgang tenta toutes les manœuvres, choquant jusqu’à son propre camp (il s’était déjà assis d’autorité sur le Trône de Sigmar, tabou insensé) : menaces, et larmes.

Jusqu’à ce que ce que la Princesse Katerina, au grand dam d’Hadden, le Chevalier Panthère assurant sa protection, ne vienne apporter un peu de réconfort à cet homme à l’âme d’enfant. Mal lui en prit. Wolfgang de Holswig-Schliestein s’était agenouillé, sanglotant, suppliant, contre la Gravin de Middenheim. Il se releva d’un bond et lui planta sa dague d’apparat dans le ventre.

Dès lors, le chaos s’empara de la salle : Hadden s’efforçant d’exfiltrer au plus vite la princesse, les ulricains et les sigmarites sortant les épées, frappant les uns et les autres sans discernement, et Helmut, Jochen, Konrad tentant de forcer une sortie pour la Cour de Middenheim.

Rapidement, la contagion se répandit en ville comme la peste. Comme si les graines de la haine religieuse, plantées depuis longtemps, écloraient soudainement.

Firehooks.1612

L’incendie d’Altdorf, gravure d’époque, Anonyme, circa 1512

Bientôt, chaque Prince Electeur tenta de fuir Altdorf, tandis que divers incendies illuminaient la nuit de la Cité Impériale. Nos héros s’étaient regroupés à l’Impérial, la belle auberge où les comtes de Middenheim ont pour habitude de se loger, et soudain si mal nommée. Toute la nuit, la comtesse menaça de passer de vie à trépas (on parla même de poison). L’auberge subit le véritable siège d’une foule déchaînée. On projeta même un chariot enflammé contre le portail, que de pauvres chevaux, enduits de poix, brisèrent en hurlant leurs cris d’agonie.

Au matin, la cour de Middenheim, entourée de quelques Chevaliers Panthères, réussit à s’enfuir sur une péniche, en contemplant dans le silence de la brume matinale l’horrible spectacle des massacres de la nuit ; pendus de toutes religions aux trois ponts d’Altdorf, églises incendiées, et innombrables cadavres jonchant le grand fleuve, au milieu d’une marée dorée.

Celle des feuilles d’automne, qui -comme un présage – avait jauni la nuit précédant le Conseil.

Avant la Nuit des Feuilles d’Or…

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* En cas de décès de l’Empereur, le Chancelier de l’Empire devient Kanzler Imperator en lieu du Sigmaris Recipiente Imperator, c’est-à-dire empereur par intérim, avec pour seules prérogatives l’organisation de la succession : convocation d’un Conseil Impérial spécial, organisation du vote, et des cérémonies d’intronisation du nouvel empereur.